« L’homme adéquat à la position clé! La désignation de Serigne Guèye Diop à la tête du ministère de l’Industrie et du Commerce ne pouvait être remise en question. Tous ceux qui ont visité sa commune ont pu constater la transformation en cours. Avec une prouesse remarquable, il a réussi à attirer une quinzaine d’usines, faisant de Sandiara un pôle industriel en devenir, loin de Dakar. Le Dr. Diop envisage de reproduire ce schéma à l’échelle nationale. Seneweb dresse le portrait de ce natif de Faylar.

Le nouveau ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, n’est pas étranger à ce domaine. Ancien élève de l’école des cadres ruraux de Bambey, il est un agronome chevronné ayant débuté ses études au Sénégal avant de se spécialiser en France à l’École nationale supérieure des industries agricoles et alimentaires (Ensia) et à l’Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Supagro). Il est titulaire d’un doctorat en biochimie et en sciences alimentaires.

Originaire de Faylar, un village de la commune de Sandiara dans la région de Thiès, il est reconnu comme le moteur de l’une des trois zones économiques spécialisées, celle de Sandiara. Ancien conseiller ministériel de Macky Sall, il prône une intégration économique africaine à travers l’industrialisation et l’agriculture.

Son objectif, celui que ses pairs surnomment le « lion de Djéguémé », est clair : « réaliser une véritable révolution industrielle du Nord au Sud, d’Est en Ouest, dans les 46 départements du pays afin d’exploiter pleinement les ressources nationales et de ne plus dépendre des pays étrangers », a-t-il affirmé lors de la passation de service le 11 avril.

Son parcours légitime ses motivations. Ancien directeur général du centre de recherche et de développement du groupe Nestlé pour les 53 pays d’Afrique de 2009 à 2013, il a toujours cherché à valoriser les talents locaux. « Je faisais en sorte de recruter des Africains ; non pas par favoritisme, mais par solidarité et choix professionnel raisonné. Car, au fond, qui connaît mieux l’Afrique que les Africains eux-mêmes ? », a-t-il déclaré dans un portrait éco accordé à Jeune Afrique en novembre 2022.

Pour Serigne Guèye Diop, le Sénégal regorge de richesses et de potentiels à exploiter. Il est convaincu que ces ressources, une fois transformées par l’industrialisation, répondront aux besoins nationaux en termes d’indépendance, d’emploi et de fierté nationale.

Sandiara au cœur de ses priorités, il est revenu s’installer définitivement au Sénégal en 2014 pour contribuer à l’émergence du pays. Fondateur de l’organisation non gouvernementale « Un passeport pour l’avenir » en 2012, il a œuvré pour l’éducation des jeunes. De 2007 à 2012, il a participé à la construction du lycée de Sandiara après celle du collège.

Depuis 2020, la mairie de la commune accorde des fonds aux écoles et lycées des 22 villages pour l’achat de fournitures scolaires. En 2021, année où il a été désigné meilleur maire du Sénégal, la mairie de Sandiara a attribué des bourses d’une valeur de 10 millions de F CFA aux étudiants originaires de la commune, inscrits dans diverses universités du Sénégal.

Tout au long de ses mandats de maire en 2014, 2016 et 2022, M. Diop a axé sa politique sur la création de richesses, la construction d’infrastructures et l’attraction d’investissements et d’entreprises par le biais du marketing territorial. Cette politique, baptisée « Plan Sandiara Émergent », vise à encourager les cultures maraîchères en complément de l’arachide et du mil. Il a démontré qu’il était possible de pratiquer l’agriculture et le maraîchage en dehors de la saison des pluies.

L’ingénieur agronome entend faire du Sénégal un pays attractif en se basant sur Sandiara comme modèle. Cette commune de moins de 30 000 habitants compte déjà plus d’une quinzaine d’usines. Son ambition est de reproduire ce modèle à travers tout le pays. »